6,0/10

"Vous vous souvenez des Member-berries de South Park (Rappel-baies en VF) ? Celles qui vous demandent si vous vous rappelez bien de vos souvenirs d'enfance en pop culture, de ce qui vous faisait rire à l'époque... Eh bien ce film, c'est le Member-berry des "Y a-t-il un flic". On essaie de se remémorer ce qui nous avait plu dans ces films cultes, et on en refait un qui reprend tous les codes. Mais ça ne fonctionne qu'à moitié. Déjà parce que l'archétype des films parodiés dans la série originale, celui film noir du détective qui enquête en solo, ça n'existe presque plus. Le réal aurait mieux fait de tenter de parodier le genre des films Liam Neeson (ou les films Jason Statham, c'est la même chose) où un type seul (avec un special set of skills) prend sa revanche sur des méchants très méchants. Ensuite, parce que le scénario peine à comprendre ce qui faisait le charme des anciens films. Notamment l'absurdité des gags, mais pas n'importe laquelle. Les gags des premiers films sont absurdes, mais ils répondent cependant à une certaine logique dans l'univers du film. Grâce à l'impassibilité pince-sans-rire de Leslie Nielsen, tout fonctionne très bien. Par exemple quand il soudoie un de ces indics pour obtenir un renseignement : Frank Drebin : [montrant une photo] Est-ce que vous avez déjà vu ce type sur les docks ? Indic : Mmh, je ne me souviens pas très bien... Frank Drebin : [lui donnant un billet de 20 dollars] peut être que ça vous rafraichira la mémoire ? Indic : Ah oui, ça me revient, il est venu ici la semaine dernière. Mais pourquoi vous voulez savoir ça ? Frank Drebin : C'est personnel. Indic : [lui redonnant le billet de 20 dollars] peut être qu'avec ça vous pourriez me le dire ? Frank Drebin : Ah oui, c'est parce que... etc. Mais dans ce nouveau remake, car c'en est un, l'absurdité frôle parfois le non-sens. On fait de l'absurde et de l'inattendu juste pour le principe, et ça ne colle pas. Pourquoi par exemple insérer de force un caméo de Dave Bautista (qui prend la relève des répliques de Liam Neeson le temps que celui-ci aille aux toilettes), qui est amené comme un cheveu sur la soupe ? D'autres gags sont déjà vu et revus, et le film se termine brutalement au possible, nous laissant l'impression qu'il n'a jamais commencé. Certains gags font mouche, et on rit bien par endroits, mais on en ressort en se disant qu'on a ingurgité un nième film fast-food, qui ne nous aura rien apporté nutritionnellement et qu'on oubliera bien vite, à l'inverse des films originaux sur lequel il est basé."